A mon chevet, la lumière de l’espoir vacille
Au lever, hier est telle une faucille noire,
Ombre de la pensée, je ne fais qu’avancer
Dans la clarté, à la recherche du regard du nouveau-né,
Ombre enlacée, emmêlée dans ses propres idées,
La vie n’est plus que survie, l’amour délaissé,
La culture immobilisée, l’intelligence blessée,
Dans une société où l’image de la mort
Est tel un mauvais sort, un ravage.
Dans la journée, le cauchemar continue tard,
Ajournée, elle a perdu son intérêt, elle renaît
Et cherche à disparaître, envoyant paître
Les experts en tout qui ne sont rien,
Les politiciens sans cœur attisant les frayeurs,
Les repères bousculés pour une vie rallongée
Pour quelques-uns, et détruisant tout sur son passage,
A nous d’écrire un nouveau chemin avec nos mains,
De comprendre le message du Sage avant qu’il ne soit trop tard.
Dans la soirée, je me mets à ruminer,
Tout s’obscurcit dans la nuit,
Je ne suis qu’un puits sans fond,
Un gouffre insondable, un cœur insatiable,
Abîmée de tous les côtés, voulant seulement dormir dans les bras de Morphée,
Sans avoir peur d’être attaquée par la quotidienne réalité.
Althea
(Poème du 23 janvier 2021)